La genèse

Le récit du changement climatique est une histoire sans fin.

Depuis les années 70, nous sommes les témoins des efforts faits par les scientifiques et les ONG pour alerter sur le réchauffement climatique. Nous avons pu voir l’Union Européenne s’inscrire dans cette alerte avec des programmes comme le Green Deal et plus récemment le New European Bauhaus (NEB). L’ONU (17 objectifs pour transformer notre monde) ou le GIEC (Rapports d’évaluation) nous alertent également.

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Nous voyons également les pouvoirs publics de nos pays respectifs (Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Portugal, France) nous dire, avec plus ou moins de conviction, que l’enjeu de décarbonation doit être pris en compte.

Pourquoi nos structures sont-elles encore si éloignées d’une démarche de transition ? 

Il y a sans doute plusieurs facteurs d’explication : l’impression que cet enjeu est d’abord celui des États et des grandes compagnies mondiales, la peur de devoir réduire notre action, le déni (biais cognitif d’optimisme) ou encore la procrastination.

Pourtant, nous recevons beaucoup de signaux simples à interpréter. Au niveau européen et parfois national, il n’y a jamais eu autant de conférences qui encouragent les organisations à se mettre en action (et certaines le font d’ailleurs, ici et là). Mais le sentiment d’urgence se trouve dilué face aux crises que nous vivons par ailleurs.

 

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LeCAKE propose d’entrer à son tour dans cette dynamique et de saisir la perche tendue par l’UE et d’autres tutelles. Mais plutôt que de mener des actions en ordre dispersé, au risque que la moindre difficulté nous donne un argument pour reporter notre effort, nous allons tenter une expérience nouvelle et collective.

LeCAKE va nous donner l’espace pour écrire ensemble le début d’un récit de transition désirable. Il va nous offrir un socle commun de connaissances adaptées à notre métier, un vécu d’ateliers et d’idéation qui permette de regarder vers de nouvelles pratiques plus vertes et décarbonées.

La démarche va irriguer dans un premier temps les 8 partenaires directs et les 20 partenaires associés.

6 des 8 partenaires ont en commun un background artistique des arts de la scène, et ont développé une approche pluri disciplinaire et une action d’éducation artistique vers la jeunesse. 

Ils ont également mené plusieurs projets européens ensemble dans les années passées, dans le cadre de consortiums différents. Ils disposent donc d’une solide expérience européenne et d’habitudes de mobilités qui vont à l’encontre des préconisations pour la décarbonation.

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Enfin, ces 6 partenaires présentent l’avantage d’une diversité de contextes locaux : Ohi Pezoume, Pro Progressione et Transplanisphère sont basés dans les capitales d’Athènes, Budapest et Paris, et travaillent beaucoup à la périphérie de ces villes. Consol Theater et Ex Quorum évoluent dans des villes moyennes de Gelsenkirchen et Evora. Teatro Rigodon est basé dans un village rural de la Lazio, Rocca Sinibalda, et travaille en rhizome avec la communauté des communes locales. 

Le sas, tiers lieu science-art-société basé à l’Université Paris Sud Saclay est quant à lui nouveau dans la coopération européenne, mais les scientifiques qui collaborent à ses travaux ont l’expérience des coopérations par leurs labos respectifs. Sa valeur ajoutée dans le consortium tient au fait qu’il apporte une ouverture art-science et une expérience de projet déjà tournés vers l’écologie.

Le Shift project apporte une compétence fondamentale avec son “plan de décarbonation de la culture” pour la France. Le consortium le reliera à la variété des contextes européens des 5 autres pays participants.